Chujiro Hayashi est né le 15 Septembre 1880. Il fut un fervant pratiquant du Zen Soto. Comme il était souvent d’usage au Japon, il intégra des rituels issus de la religion Shinto au sein de sa pratique du bouddhisme-Zen. En 1902, il entra l’Académie navale du Japon au sein de laquelle il se spécialisa en médecine (néanmoins, aucune information ne confirme qu’Hayashi fut réellement détenteur d’un doctorat en médecine). Il se maria à Chie, tout comme Mikao Usui, lui et son épouse eurent deux enfants: un fils « Tadayoshi » né en 1903 et une fille « Kiyoe » née en 1910. Hayashi servi pendant la guerre russo-japonaise de 1902-1906, après quoi il fut promu au grade de capitaine. En 1918, on le nomma directeur de la station de défense du port d’Ominato, dans la péninsule Shimokita au Nord du Japon.
Hayashi reçu le niveau Shihan (enseignant) du Reiki Ryoho, en 1925 à l’âge de 46 ans, juste après sa retraite de la marine. De même, il est bien possible qu’il fut la dernière personne à se voir conférer le niveau Shinpiden par Usui Sensei. Étant donné qu’Usui décéda en 1926. De manière à étendre les activités de la Soka Usui lui aurait demandé d’ouvrir une autre clinique Reiki. Hayashi ouvra alors une clinique à Shinano-machi, à Tokyo, et par la suite des succursales dans d’autres villes. Après la mort de Mikao Usui, Hayashi quitta la Soka et forma la « Hayashi Reiki Kenkyukai » (institut de recherche Reiki Hayashi).
Malgré qu’il ait établi ses propres enseignements, Hayashi continua d’honorer la lignée de Mikao Usui. D’ailleurs, on aurait retrouvé des Certificats de la Hayashi Reiki Kenkyukai, portant la mention suivante: « Shinshin Kaizen Usui Reiki Ryoho », Cela pour attester qu’il fut former dans l’Usui Reiki Ryoho.
En 1928 un magazine japonais, diffusé à cette époque à grande échelle, publia un article sur Hayashi. Cette article évoquer Hayashi comme un homme « diligent et chaleureux, qui malgré qu’il soit capitaine de la marine, donnait, néanmoins l’impression, d’être né pour être praticien Reiki ».
L’auteur de cet article, un acteur et dramaturge du nom de Shou Matsui avait fait connaître le Reiki à un bon nombre de ses amis acteurs. Vraiment convaincu de l’éfficacité du Reiki, il déplora, néanmoins, le fait qu’Usui n’u assez de temps pour le diffuser plus largement. Et que de son coté, Hayashi été un peu retissant quant à rendre publique, le travail qu’il avait accompli avec le Reiki. M. Matsui fit beaucoup de promotion, à un point tel, que tout le monde voulait en savoir plus sur le Reiki…
Hayashi développa un système original de pratique Reiki. Il écrit un manuel, et le publia sous le titre de « Reiki Ryoho Shinshin », (Lignes directrices pour la guérison par la Méthode Reiki). Il mit également au point, un nouveau système de transmission du Reiki Ryoho, établi sur une base mensuelle comprenant un atelier de cinq jours, au cours duquel, il conférait le niveau « Okuden » (niveau II).
La Soka (Usui Reiki Ryoho Gakkai) mis l’accent sur le soin Reiki porté au nombril et sur les Tanden en tant qu’importants centres d’énergie. Outre, Usui positionnait ses mains, en prenant aussi référence sur les différentes vertèbres. Alors qu’ Hayashi porté les soins en se référant aux méridiens d’acupuncture, aux chakras, et directement aux organes…
Hayashi dispensa des cours Reiki sur une base mensuel à Tokyo et Osaka. Il enseigna également deux fois par an à Ishikawa dans la succursale Daishoji. Le séminaire d’Hayashi, comprenait, en premier lieu 9 Reiju (harmonisations). Suivi ensuite, d’une conférence expliquant la nature du Reiki. Avant l’initiation, Hayashi demandait aux élèves de s’asseoir en face d’un rouleau de parchemin sur lequel il avait calligraphié les « Gokai » (idéaux ou Cinq préceptes du Reiki), et demandait ensuite aux élèves de les réciter… Il demandait également aux enseignants qu’il avait formé de faire de-même, car il disait, que des Gokai calligraphiés, émaner une grande énergie qui purifiait les lieux. Hayashi demandait donc 10 récitations des Gokai pour purifier le lieu et le préparer à la transmission des Reiju (initiations). Parfois, il arrivait qu’il demandait aussi à ses élèves de réciter les Gyosei (poèmes écrits par l’empereur Meiji) avant qu’il leur donne le Reiju. Il y avait 11 récipiendaires, qui recevait le Reiju l’un après l’autre. Les élèves devaient ensuite assisté à des réunions mensuelles durant lesquelles ils recevaient le « Reiju-kai » (initiation) par sessions régulières. En présence d’Hayashi, Ils devaient recevoir obligatoirement 12 Reiju mensuels. Et 13 par des Shihan (enseignants) locaux, en son absence.
En 1937, Hayashi parti à Hawaii, ou il séjourna pendant plusieurs mois en compagnie de sa fille Kiyoe. Sur place il donna des conférences sur le Reiki, organisées par Takata. Au cours de ces conférences, lui et Takata démontrèrent différentes techniques de Reiki. Avant de quitter Hawaii en Février 1938, Chujiro Hayashi conféra le degré « Shinpiden » et décerna un certificat de Shihan (enseignant) à Hawayo Takata.
Peu de temps après son retour au Japon, les autorités de la marine japonaise lui auraient demandé de leur donner des informations et des détails sur la situations des bases américaines à Hawaii. Hayashi refusa de coopérer, il fut alors accusé de trahison. Il se retrouva très vite dans une situation difficile vis à vis de la marine japonaise et de son pays, une situation qui minait terriblement son existence. Le 11 mai 1940, il décida alors de mettre fin à sa vie. Là encore, aucune informations n’existent sur les réelles circonstances de son décès par suicide.
Après sa mort, son épouse Chie Hayashi repris la clinique. Elle fit le parcour des enseignements du Reiki Ryoho et se mit à l’enseigner, comme son mari l’avait fait de son vivant. Leurs deux enfants ne suivirent pas les traces de leurs parents, et le « Hayashi Reiki Kenkyukai » (l’institut de recherche Reiki Hayashi) ferma ses portes après que Chie eu cessée d’enseigner le Reiki. En 1952, Takata assista à la commémoration annuelle en l’honneur d’Hayashi.
Lors de cette visite, Chie Hayashi aurait suggéré à Hawayo Takata de rentrer au Japon pour reprendre les activités du « Reiki Hayashi Kenkyukai », toutefois, Takata aurait déclinée la proposition…
Hawayo Takata est né en 1900, la veille de Noël à Hanamaula, sur l’île Kuai, à Hawaii. Ses parents, lesquels étaient des immigrants japonais, la prénommèrent Hawayo en raison de leur nouvelle terre d’accueil (Hawaii). Son père Otogoro Kawamura, travaillait dans les champs de canne à sucre. Hawayo à grandit dans un petit village hawaïen. À l’age de 12 ans, elle se mit à travailler comme assistante d’un professeur d’école primaire. Puis comme vendeuse dans un magasin, tout en poursuivant ses études au sein de l’école japonaise.
Plus tard, elle fut engagée en tant que fille de cellier, sur une exploitation de canne à sucre voisine de celle où travaillait son père. Elle servit pendant 24 ans au sein de cette exploitation, au terme desquels elle en devint la gouvernante principale. C’est dans cette exploitation qu’elle rencontra celui qui allait devenir son mari « Saichi Takata ». Celui-ci était responsable de l’intendance sur cette exploitation. Saichi a été très impliqué dans les affaires communautaires, il aurait été la première personne d’origine asiatique a siégé au comité local d’aide sociale. Hawayo et Saichi se marièrent donc, et de leur union naitra deux filles. En 1930 son mari décédât à l’âge de 34 ans. 5 ans après Cette disparition, c’est la santé d’Hawayo qui allait sérieusement vaciller. Hawayo Takata fut alors gagnée par le stress, qui par la suite, allait dégénérer en dépression nerveuse, qui développa à son tours, de douloureux troubles abdominaux. Pour enfin souffir de sévères crises d’asthme. Un asthme, lui interdisant toutes utilisations de produits anesthésiques.
Puis, survint soudainement le décès de sa soeur. Plutôt que d’annoncer cette nouvelle à ses parents par écrit, lesquels étaient, entre-temps, retourné au Japon après avoir vécu presque 40 ans à Hawai. Hawayo décida de partir pour le Japon pour leur annoncer en personne cette terrible nouvelle et ramener les cendres de sa soeur. Elle projetait également, de profitait de ce voyage au Japon, pour solliciter une assistance médicale pour elle-même.
Mais elle aurait eu une autre raison de vouloir aller au Japon. Avant son décès, son mari Saichi, aurait également laissé des instructions disant qu’il devait être inhumé dans son pays natal, le Japon. Hawayo allait donc emporter ses cendres et celles de sa soeur. Les cendres de son mari seront prises en charge par le Temple Ohtani à Kyoto, pour la consécration et à l’inhumation.
Après l’inhumation de sa soeur à Tokyo, elle entra à l’hôpital où les chirurgiens l’ayant examinés lui confirmèrent qu’elle avait des calculs biliaires, une tumeur, ainsi qu’une appendicite responsable de ses douleurs abdominales. Les chirurgiens décidèrent alors de programmer une intervention chirurgicale.
Le Reiki entre dans la vie d’Hawayo Takata: