Novembre me trouve dans le bureau d’un voyant de renommée mondiale. À bout de souffle, égaré, et 30 minutes en retard (comme d’habitude), je me précipite, chois dans une chaise, et prétends ne pas remarquer le «regard sévère». Vous connaissez, le regard perfectionné par les constipés, et ceux qui pratiquent l’exactitude jusqu’à l’excès; celui qui vous rappelle toutes les remontrances que vous n’ayez jamais reçues à propos de la ponctualité et qui simultanément questionnent votre valeur en tant qu’être humain, basée sur l’énormité perçue de ce seul, malgré tout douteux défaut! Je suis certain que, durant ses jours de congé il a envoyé des pétitions à la Chambre des Députés demandant le retour de l’usage de la phrase «en retard» dans le système scolaire publique. La consultation allait être fichue, j’en étais sûr.
Il étala ses cartes d’une manière très professionnelle, prenant bien soin de ne pas montrer la moindre trace de cordialité ou compassion. Il regarda les cartes, puis me regarda droit dans les yeux avec un air inquisitif ou reprochant et demanda : «Que faites-vous?» Moi, je ne sais pas ce que vous en pensez mais à $100 de l’heure, je me disais : «Vous êtes le voyant», c’est à vous de me le dire! Je me retenais néanmoins de le dire à haute-voix. « Je suis chiropraticien » lui dis-je, d’un ton sec, prenant bien soin de ne pas divulguer trop d’information qui pourrait influencer la lecture de mes cartes.
(Je ne lui avais même pas donné mon nom de famille lorsque j’avais pris le rendez-vous). «Oh non, c’est beaucoup plus que cela!» dit-il «Quelque chose passe au travers de vos mains et les gens sont guéris. Vous allez paraître à la télévision», continua t’il, «et les gens viendront de tous les États-Unis pour vous voir».
C’était la dernière chose que j’aurais pensé entendre de lui. Puis, il ajouta que j’allais écrire des livres. «Laissez-moi vous dire quelque chose» lui ai-je rétorqué avec un sourire entendu, «s’il y a une chose dont je suis sûr, c’est que je n’écrirai aucun livre».
Les livres et moi n’avons jamais été copains. A ce moment de ma vie, j’avais probablement lu deux livres et l’un d’eux, j’étais toujours en train de le colorier. Mais la vie allait apporter plus de changement. Voyants, guérisseurs et «channelers» me trouvèrent. De tout le pays, ils vinrent, me disant qu’ils avaient reçu l’ordre dans leurs méditations de travailler sur moi – et refusant toute compensation monétaire en retour. Mon histoire d’amour avec l’alcool devint une amitié occasionnelle : un verre et-demi de vin avec mon dîner, de temps en temps. Personne n’était plus surpris que moi!
Mais le plus étrange restait encore ä venir. Ma dépendance à la télévision cessa brusquement. Elle fut remplacée par, j’ose à peine le dire, des livres. Je ne pouvais pas lire assez : philosophie orientale, expérience de «vie après la mort», «channeling», et même expériences de soucoupes volantes ou objets volants non identifiés (OVNI). Je regardais partout, écoutais tout, et lisais tout.
Le soir, je m’allongeais pour dormir, et mes jambes vibraient. Mes mains donnaient l’impression qu’elles étaient constamment «branchées».Les os de mon crâne vibraient aussi et mes oreilles bourdonnaient. Plus tard, des sons vinrent à moi, et, plus rarement, ce qui semblait être des voix dans une chorale.
Ça y est, j’avais perdu la raison, j’en étais sûr maintenant. Tout le monde sait que quand vous perdez la raison, vous commencez par entendre des voix. Les miennes chantaient. «En chœur», mon cher. Je n’aurais pas pu avoir un petit chantonnement, un soliste vague ou bien même une petite chorale. Non, moi j’avais la chorale entière.
Et à propos de mes patients? Ils voyaient des couleurs : magnifiques, bleus exquis, verts, violets, ors et blanc. Et malgré qu’ils puissent reconnaître ces couleurs, ils me disaient qu’ils n’avaient jamais vu de pareilles manifestations auparavant. Leur beauté est au-delà de ce que nous connaissons. Mes patients qui travaillent pour la télévision et le cinéma m’affirment que, non seulement ces couleurs n’existent pas de la façon dont nous connaissons les couleurs ici, sur Terre, mais que, même en utilisant toutes les ressources et technologies à notre disposition aujourd’hui, il ne serait pas possible de les reproduire.
Et oui, des patients virent des anges. Aujourd’hui la rencontre d’anges est une chose populaire. Au début, je ne faisais pas trop attention à ces histoires d’anges, jusqu’à ce que les gens commencent à décrire les mêmes histoires, les mêmes anges, les mêmes messages, les mêmes noms. Nous ne parlons pas de noms communs d’anges comme Michel ou Ariel, non plus de Moïse ou Bouddah, et même si beaucoup de gens on dit qu’ils voyaient Jésus. Nous parlons de noms comme Parsillia et Georges. Georges apparaît aux enfants et autre personnes qui pourraient paniquer à l’idée de voir un ange. Voyez-vous, Georges apparaît d’abord sous la forme d’un petit perroquet multicolore. Ensuite, comme on me l’explique régulièrement, soudainement il n’est plus un perroquet, mais votre ami. Il est bien connu pour apparaître aux enfants et autres personnes, plus tard, durant des périodes de tension.
La première personne a avoir vu Georges fut une petite fille de 11 ans nommée Jamie. Sa maman et elle prirent l’avion du New-Jersey parce qu’elle avait une scoliose de la colonne vertébrale, très apparente, qui déformait le corps de cette enfant exceptionnellement intelligente et malgré cela, attirante. Quand Jamie vint pour son traitement, elle nous dit : «Je viens juste de voir ce tout petit perroquet multicolore et il m’a dit qu’il s’appelle Georges. Et après il n’était plus un perroquet du tout. Il n’était même pas une ‘forme de vie’». Forme de vie, ça, c’est un bien grand mot pour onze ans. «Alors, il devint simplement mon ami.»
Durant les 2 ou 3 mois suivants, plusieurs apparitions de Georges me furent rapportées par d’autres patients, aucun d’eux ne connaissaient Georges, parce que, comme avec tous les anges, je gardai les noms et descriptions confidentiels pour ne pas influencer les expériences des autres personnes, (Même dans cette narration, j’ai changé les noms de Georges et Parsillia pour protéger purement les innocents.)
La colonne vertébrale de Jamie était presque, sinon complètement, corrigée après son troisième traitement. J’ai parlé avec elle à plusieurs reprises. Et, de temps-en-temps, elle reçoit la visite de Georges.
Parsillia, d’un autre coté, vient avec des messages très spécifiques. D’abord, elle vous fait savoir que vous serez guéri. Après cela, elle vous dit que, si vous êtes guéri, vous devrez témoigner de votre expérience à la télévision. Je pense qu’elle pourrait être appelée notre Ange des Relations Publiques.
La première personne à voir Parsillia était une dame de l’Oregon se nommant Michelle. Michelle m’avait vu pendant une interview de la NBC dans un de mes premiers exposés. A l’époque, elle ne pesait que 41 kg. Elle avait le Syndrome de la Fatigue Chronique, et fibromyalgie. Elle n’avait aucun appétit et simplement avaler la faisait souffrir. Elle était incapable de se lever d’une chaise pour se rendre seule aux toilettes. Pour supporter ses douleurs, elle devait être portée de son lit et placée sous une douche chaude jusqu’à quatre fois par nuit. Si elle emmenait ses enfants visiter sa mère, habitant à une heure de voiture, elle devait rester alitée pendant trois jours, avant de pouvoir conduire pour retourner chez elle. Bien entendu, elle était incapable de garder un travail à plein temps. Et son fils de six-ans devait préparer le dîner pour son petit frère de trois ans : sandwiches au beurre de cacahuètes.
Michelle, comme la plupart de mes patients, n’avait jamais vu d’ange ou entendu des voix auparavant. Il lui fallut trois jours pour qu’elle puisse finalement obtenir le nom de l’ange. Parsillia lui dit qu’elle serait guérie et qu’elle devait en parler à la télévision. Approximativement un an après, elle et moi avons été invités à paraitre dans un programme différent. Elle était toute souriante, avec quelques larmes (malgré tout). Son poids est maintenant normal, (son teint rayonnant) sa peau saine, elle travaille à plein temps et fait de l’exercice régulièrement. Et, oh oui, elle prépare le diner pour sa famille tous les soirs. Fini les sandwiches au beurre de cacahuètes.
Un autre de mes patients voit un homme avec des cheveux blancs, une moustache blanche et un manteau blanc. Parfois, il apparait dans une robe longue, la tête couverte d’un capuchon.
Debbie, Une maman de 3 enfants de la Californie du Sud, fut la première à voir cet ange (dont nous ne connaissons pas le nom). Elle avait été diagnostiquée en mars 1995 avoir un cancer terminale du pancréas, le même cancer qui emporta l’acteur Michael Landon. Elle avait été avisée qu’elle n’avait peut-être plus que deux mois à vivre. Ses expériences inclurent : sortir hors de son corps, voyager dans un tunnel, voir des particules de turquoise et lumière bleue, et finalement être embrassée par une lumière blanche. Debbie vécut l’expérience de l’homme aux cheveux blancs sous ses deux formes. La première fois qu’elle le rencontra il portait sa robe et son capuchon. Il toucha son poignet, envoyant une décharge d’énergie traversant son corps. Alors, il saluât et partit, la laissant en présence d’une lumière intense mais malgré tout, très chaleureuse. Des larmes envahirent ses yeux. Après, elle s’est trouvée dans un tunnel, la propulsant dans la galaxie, sentant plusieurs choses quitter son corps, par ses pieds et sa tête.
Après la deuxième ou troisième session, 80 % de la tumeur de Debbie, auparavant inopérable avait disparu. Presque huit mois plus tard, ses docteurs sentaient qu’ils pouvaient l’opérer pour enlever les 20% restant. Juste avant la date de son opération, elle revint me voir pour une autre session. Un jour et demi après, elle se rendit à l’hôpital, pensant avoir a subir l’opération. Mais, après des examens, on la renvoya chez elle. Pas d’opération. Apparemment, un jour et demi après notre session, sa tumeur avait complètement disparu. Rien ne restait que des cicatrices.
Une petite remarque intéressante, Debbie revint pour une autre session en novembre. Durant cette session, elle a senti des gouttelettes d’eau tomber sur le côté droit de son visage. Suite à cela, l’homme aux cheveux blancs et moustache réapparut, cette fois portant sa longue robe blanche, qui flottait au vent derrière lui. Alors, il s’envola simplement.
Les patients voient aussi, trèssouvent un cercle de docteurs portant des blouses blanches, conférant et guidant les guérisons. On peut les voir se consultant en cercle, mais on ne les entend pas. Un autre visiteur régulier est une jeune fille native américaine qui place un bandeau de cuir orné de petits carrés brillants, sur votre front. Très souvent, un jeune natif américain entre aussi et reste debout dans la pièce. (nous ne savons pas s’il est un Chef ou un Shaman). Un autre visiteur est un grand bel ange, que l’on a décrit mesurant entre 2, 40m et 3m avec d’immenses ailes de plumes blanches. On me dit qu’il se tient derrière avec ses bras, autour de ma taille, regardant par-dessus mon épaule droite, guidant mes mains silencieusement. Plusieurs de ces anges semblent avoir leur parfum particulier : fleurs, encens, et herbes – notamment de romarin.
Jered vint ensuite. Jered avait quatre ans quand sa maman me l’amena. Avec des appareils orthopédiques aux genoux qui ne pouvaient plus le porter, ses yeux regardant simultanément dans deux directions différentes, incapables de se fixer sur quoi que ce soit. Les mots ne pouvant plus sortir de sa bouche, et, de cette expression vide, un écoulement de salive continuel. La lumière de Jered avait été réduite à une expression de vide qui ne laissait paraître qu’une lueur del’être magnifique qui avait habité ce corps.
Jered avait perdu la membranemyéline de son cerveau, où les impulsions nerveuses se transmettent. Il avait cinquante attaques de grand mal par jour. Les médicaments réduisant les crises à environ 16/j. Pendant qu’il était allongé là, sur la table, immobile et presque sans aucune expression, sa maman m’expliqua que, durant l’année dernière, elle avait été le témoin impuissant de sa détérioration rapide. Lors de sa première visite, elle se retrouvait avec un enfant qui n’avait rien de commun avec celui qu’elle avait connu auparavant, mais qu’elle pouvait seulement décrire comme «une amibe».
Durant la première session de Jered, chaque fois que ma main approchait le côté gauche de sa tête, il sentait sa présence et tendait le bras en essayant de l’attraper. « Regardez, il sait où est votre main. Il tente d’y toucher. Il ne fait jamais cela, » souligna sa mère surprise et pleine d’espoir. « C’est l’endroit où la myéline a disparu » ajouta t’elle. Jered devint si actif que, par la fin de la session, sa maman dut s’asseoir avec lui sur la table, enserrant ses mains avec douceur, chantantd’une manière apaisante des chansons d’enfants, comme seulement une maman peut le faire. Leur chanson favorite était « Ha vous dirais-je Maman ». Le jour de la première session de Jered, ces convulsions violentes cessèrent. Complètement.
La deuxième session de Jered le trouva saisissant les poignées de portes et commençant à les tourner. Sa vue s’était améliorée, il lui était maintenant possible de fixer des objets. En sortant de notre bureau, il montra du doigt un arrangement floral se trouvant dans la salle d’attente : « Fleurs » dit-il en souriant. Il n’y avait pas un seul œil sec dans la salle.
Cette nuit là, on découvrit Jered récitant les lettres de l’alphabet avec Vanna White, pendant qu’il regardait La Roue de la Fortune. Et avant qu’il s’endormit, ce petit chérubin, auparavant muet regarda sa maman et lui dit « maman, chante moi une chanson». Cinq semaines plus tard, Jered était de retour à l’école. Sur le terrain de jeu, attrapant des balles.
Jered vit-il un ange ? Il ne l’a jamais dit, mais je sais qu’il l’a vu. Celui qui le conduisait pendant une heure aller et retour, pour ses rendez-vous, s’asseyait avec lui sur la table, lui tenait gentiment les mains et lui chantait avec amour « Ha vous dirais-je maman » comme seul un ange peut le faire.
Il se trouve que j’ai dû regarder àl’intérieur de moi-même pour trouver la majorité de mes réponses. Les deux choses qui me tracassaient le plus étaient, un, que je ne pouvais prédire la réaction d’une personne, et donc, je ne pouvais rien promettre, et, deux, que je pouvais avoir d’imprévisibles hauts et bas dans les énergies qui pouvaient durer de trois jours à trois semaines.
La session était finie. La patiente avait vu les mêmes couleurs spectaculaires et entendu les mêmes sons exquis que les autres patients voient et entendent. Elle aussi avait vu deux anges que l’on me décrit fréquemment être présents durant le procédé de guérison. Son problème, un mélange du Syndrome de la Fatigue Chronique, fibromyalgie, et colite, disparut dès la première session. Bien que sa vie ne soit pas immédiatement menacée, elle subissait ce fléau depuis huit ans. Elle se leva de la table et dit: « Merci ».
Je répondis: «ne me remerciez pas, je n’ai rien fait» Elle me dit, «mais bien entendu, vous l’avez fait», sans même comprendre, «rien ne serait arrivé si vous n’aviez pas tenu vos mains au dessus de moi».
Je pensais, que peut-être cette personne assise sur ce nuage n’a pas commis une telle erreur après tout. Peut-être ai-je été choisi pour ce « don » parce que je ne porte pas de robes longues et turbans, parce que je n’accroche pas de tapisseries et brûle de l’encens, parce que je ne me promène pas pieds nus mangeant des bols de terre avec des baguettes. Peut-être est-ce parce que jesuis accessible et parle en termes relativement simples. Ou peut être est-ce à cause de mon habilité à inventer des petites façons drôles pour expliquer des choses que j’arrive à peine à comprendre moi-même.entreprises brome-missisquoi
« C’est comme ça », expliquais-je, cherchant une analogie facilement compréhensible par une jeune fille dont le concept de synchronicité spirituelle était que Melrose Place était à la fois le nom de la rue où se trouvait mon office à Los Angeles et celui de son programme de télévision favori, « C’est comme si vous veniez juste de déguster un délicieux lait frappé au chocolat… et que vous remerciez le chalumeau ».
Elle rit.
Je pense que nous avions tous les deux compris.
Dr Eric Pearl